L’EDITION PRINCEPS

   DES ŒUVRES POLITIQUES DE J.-P. MARAT

   Bruxelles : POLE NORD, 1988-1995 - 10 tomes

ORIENTATION ET SYNOPSIS

 


Orientation éditoriale


Après avoir fait un bilan des précédentes entreprises éditoriales sur Marat, nous étions confrontés à un puzzle très difficile à assembler. Aucune édition d’ensemble des écrits 1789-1793 n’était appuyée sur une chronologie fiable. Les éditions existantes contenaient des textes mal datés, erronément décrits [1], offrant peu d’éléments sur les circonstances qui justifiaient leur publication. La plupart des collections étaient entachées de faux numéros ou de fausses attributions, alors que des textes importants manquaient à l’appel. [2]

D’entrée de jeu, nous avons su que notre entreprise serait utile, mais périlleuse, puisqu’elle exigerait une restructuration de base tenant compte de la suppression des faux numéros, de l’insertion de numéros manquants, de numéros réécrits, du rétablissement de dénominations correctes et, enfin, des annotations, précisions et corrections apportées par Marat lui-même.

Nous avions aussi décidé d’insérer les interventions orales de Marat, tant à la Convention qu’aux Jacobins, sur base du dépouillement systématique de 52 journaux de l’époque.


Faisant part de notre projet en 1988 à feu Jacques Godechot, nous avions reçu, le 21 juin 1988, une réponse [3] qui en disait long sur ce qui nous attendait :


Le projet de publier les Œuvres de Marat est fort intéressant. Mais c’est une entreprise de longue haleine et qui sera coûteuse. Je ne pense pas qu’aucun éditeur privé veuille s’en charger.

Si on compare avec les Œuvres de Robespierre, on constate que leur édition, qui forme 10 volumes, a commencé en 1912 et ne s’est terminée qu’en 1967. Il a donc fallu 55 ans pour mener à bien cette entreprise. Et les cinq derniers volumes n’ont paru que grâce au CNRS.

Je pense que la publication des Œuvres de Marat doit suivre la même procédure etc, etc.


Et Monsieur Godechot nous encourageait vivement à prendre contact avec la commission du CNRS, chargée de commémorer le bicentenaire de la Révolution. Mais ce fut peine perdue.


Par contre, ces évaluations nous ont permis de ne pas être trop étonnés, quand, lors de nos nombreuses incursions dans les grandes institutions françaises: Bibliothèque nationale, Archives nationales, Bibliothèque Historique de la Ville de Paris…, les responsables pensaient toujours que les deux chercheurs qui se passionnaient pour leurs trésors, n’étaient que la face visible d’un iceberg (supposé dissimuler des dizaines de chercheurs!)…caché au POLE NORD!


Le travail s’est appuyé sur les grandes collections, celle de François Chèvremont à la British Library, celle de la Bibliothèque nationale de France, celle de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris; sur des fonds documentaires, le fonds La Bédoyère, le Fonds Lacassagne à la Bibliothèque municipale de Lyon, etc.


Et, en 1990, notre découverte en Ecosse d’une collection des journaux, ayant appartenu en propre à Marat,  corrigée et annotée de sa main, a largement enrichi le travail.

En avril 2015, deux émissions de télévision française ont souligné, parmi les livres rares de la Réserve précieuse de la Bibliothèque nationale de France, cette collection corrigée par Marat, découverte par Charlotte Goëtz-Nothomb et Jacques De Cock et acquise à Sotheby’s en 1990 par la BnF. L’authentification en avait été faite par nos soins dans un «CHANTIER MARAT» :

Marat corrigé par lui-même, Bruxelles, Editions POLE NORD, 77 pages 1990.


L’ensemble des textes est restitué dans un ordre chronologique. Un choix fondamental a guidé la présentation de toute l’édition: sa mise en forme pour une lisibilité maximale (adaptation de la ponctuation, uniformisation des noms propres, intégration des errata et des corrections, etc.), ce qui permet au lecteur de suivre sans à-coups le déroulement de la pensée de l’auteur  [4].


Un Guide de lecture accompagne pas à pas les volumes des Œuvres Politiques. Il établit l’articulation des œuvres au contexte qui les voit naître, en recourant à des Documents, tirés des archives et des autres journaux de la révolution. Par ailleurs, des Arguments introduisent à la théorie politique de l’auteur sur de nombreux thèmes.


Un Index général, subdivisé en trois catégories: noms de personnes, noms de lieux, ouvrages cités, complète l’édition.

                                                                                                                                                Les éditeurs

                                                                                                                                              

NOTES

[1] Les Feuilles extraordinaires de 1790, C’en est fait de nous, On nous endort, C’est un beau rêve et L’Affreux réveil  que les biographes décrivent souvent comme des Placards, sont en fait des feuilles in-8°.

[2] Nous citerons ici la feuille intitulée Le Moniteur patriote, n°1, premier journal publié par Marat en août 1789 et dont nous donnons la première réédition. En ce qui concerne les "faux Marat", la meilleure étude parue avant cette édition date de plus d’un siècle et est l’œuvre de François Chèvremont, Marat, Index du bibliophile et de l'amateur de gravures, Paris, 1876. Il faut ajouter Les Placards de Marat, édités par François Chèvremont, Paris: chez l’auteur, 1877; La Correspondance de Marat, Paris: Fasquelle, 1908, le «Supplément à la correspondance de Marat», Revue historique de la Révolution française, Paris, 1910 et 1912 et Les Pamphlets de Marat, Paris: Fasquelle, 1911, édités par Charles Vellay.

[3] Lettre de Jacques Godechot à l’asbl POLE NORD (Toulouse, le 21 juin 1988).

[4] Ces rares éléments de rationalisation (comme mettre partout La Fayette et ne pas nous soumettre aux modulations typographiques déplorées par Marat, telles La Fayet, La Faillette…) nous ont été reprochés, mais nous maintenons l’option de la meilleure lisibilité possible.

---------------------------------------------------------------------------- 


SYNOPSIS DES 10 TOMES


© POLE NORD


Tome I : Janvier 1789 - Janvier 1790

Dès l’entrée dans L’Ami du Peuple, on relève un document exceptionnel: le manuscrit du premier Prospectus que Marat lance pour annoncer son journal.


Par la suite, le tome I offre la réponse à une interrogation que Louis Gottschalk se formulait dans les années 1920, après avoir consulté à la Bibliothèque nationale un manuscrit de 111 pages. De ce Manuscrit du Fonds La Bédoyère, comprenant environ vingt numéros de L’Ami du Peuple remodelés et augmentés, il n’arrivait à fournir ni la justification, ni le point d’insertion dans les journaux de Marat. Or, nos recherches nous ont amenés à mettre en évidence le fait qu’en novembre 1789, Marat, qui est dans la clandestinité depuis le 8 octobre, constate que son associé a fait paraître une série de L’Ami du Peuple (les nos 29 à 40), qui ne le satisfait nullement. De retour à Paris à la fin du mois de novembre, il promet à ses lecteurs de recomposer l’ensemble de la collection à partir du n° 29 (9 octobre 1789). Cette promesse n’était pas un vain mot.

En même temps qu’il reprend la parution suivie de son journal au n° 51, Marat s’est bel et bien attelé à la tâche de recomposer les nos 29 à 50. C’est ce manuscrit, assorti de nombreux collages, que L. Gottschalk, le premier, a consulté et voulu décoder. Cette nouvelle interprétation trouvait une confirmation ultérieure, puisqu’elle donnait la clé d’une autre énigme, relevée cette fois par tous les biographes de Marat. Les mystérieux nos 42 et 45 du journal - avec une pagination et des dates de parution étranges, et comprenant des comptes rendus de séances déjà présents dans la première série publiée - s’expliquaient enfin.

Tout en correspondant en tous points à la continuité du Manuscrit du Fonds La Bédoyère, ils ne s’y retrouvent plus. Absence logique: ils sont la seule partie publiée du remake.


Le premier volume rend aussi compte de la deuxième interruption de L’Ami du Peuple, le 22 janvier 1790, après cette journée fertile en rebondissements, dont on pourra suivre le déroulement heure par heure dans le Guide de lecture. La perquisition menée à cette date, sur l’ordre de Bailly et de La Fayette et en dépit de la résistance du district des Cordeliers et de Danton, a laissé des traces précises dans les Archives.


Parmi les textes nouveaux, à savoir une série de pages manuscrites de Marat, relevons l’ébauche de son numéro du 23 janvier 1790 sur le projet de loi de Sieyès, destiné à réglementer la liberté de la presse.

Enfin, toujours dans ce dossier des Archives nationales, soulignons la présence d’un grand nombre de lettres adressées à Marat en décembre 1789 et janvier 1790. Elles attestent bien que, contrairement à ce qui a été avancé jusqu’ici, la diffusion du journal de Marat ne se limitait nullement à Paris mais s’étendait à Laon, Châtillon, Beauvais, Tours… Très tôt, dès 1789 donc, les lecteurs de province saisissent, parfois avec une étonnante perspicacité, l’originalité du discours de Marat.


Tome II: Février 1790 - Août 1790

L’absence de Marat de la mi-février au début du mois de mai 1790 n’implique pas la disparition sur le marché de journaux intitulés L’Ami du Peuple. Au contraire, plus de 140 numéros paraissent à cette époque, tous apocryphes, œuvres de falsificateurs qui se présentent dans un premier temps comme les «continuateurs» de Marat, puis, leur concurrence s’intensifiant, se font passer sans vergogne pour Marat lui-même. Le Guide de lecture présente la première tentative d’une histoire de ces faussaires dont les menées allèrent jusqu’à donner à Marat l’idée d’abandonner le radeau à la dérive de L’Ami du Peuple pour ébaucher l’entreprise d’un nouveau journal, le Junius français.


La principale innovation du tome II est due à la découverte par les éditeurs d’une collection du journal, ayant appartenu en propre à Marat et largement corrigée et augmentée de sa main. On sait qu’en 1792-1793, Marat travaillait à une édition de ses Œuvres Politiques et Patriotiques, mais l’entreprise ne put jamais être menée à terme. L’accès à ce document de première main - qui a été acquis en novembre 1990 par la Bibliothèque nationale - a permis d’intégrer au texte du journal, à celui de l’Appel à la Nation et des Feuilles extraordinaires de juillet-août 1790, toutes ces corrections ou annotations marginales. Et ces éléments de la relecture de Marat sont infiniment précieux pour comprendre l’esprit dans lequel il travaillait, dépassant de très loin la rédaction d’un quotidien éphémère pour envisager ses écrits comme une œuvre-journal.


A l’occasion de la réédition du Plan de législation criminelle en juillet 1790, le tome II présente au lecteur un bilan de nos recherches sur la situation des diverses éditions de cet ouvrage.


Le troisième temps fort du tome II est donné par la Feuille extraordinaire du 27 juillet 1790, C’en est fait de nous. Autour de cette feuille et dans une perspective politique qu’il a définie au mois de juin (voir par exemple les deux versions de la célèbre Supplique aux pères conscrits), se structure la position du théoricien révolutionnaire et de l’homme qui lutte seul contre le courant débordant de la contre-révolution.

Parallèlement, à travers le scandale public que Marat assume volontairement, se fixe pour ses adversaires politiques l’image de «l’énergumène» et de ses «coups de sang». Enfin, la deuxième quinzaine d’août, martelée par l’annonce répétée d’un drame imminent, complète cette image. Quand ce drame  se concrétise le 31 août à Nancy, Marat apparaît comme le Cassandre de la révolution. Au matin du 31 août encore, il est vrai, Marat annonçait un Affreux réveil


Tome III: Septembre 1790 - Décembre 1790

Au mois de septembre, La malheureuse affaire de Nancy envahit les colonnes de L’Ami du Peuple et déborde dans ses suppléments extraordinaires, car Marat est le seul à voir dans ces événements une véritable déclaration de guerre à la révolution.

Après ce coup de force du Nouveau régime, le thème de la réorganisation de la force publique scande la marche de la contre-révolution, tandis que l’Assemblée est de plus en plus reléguée à la traîne du pouvoir exécutif, dont les personnalités-clés sont maintenant Mirabeau et La Fayette, pour lesquels l’objectif central est le rétablissement des pleins pouvoirs dans les mains du roi.


Ce trimestre est placé sous le signe de la morosité, marqué par la gabegie financière et la dégradation de la vie sociale. En finale, un sursaut des assemblées populaires, dont l’énergie se polarise sur les questions toujours vivantes de la liberté d’opinion et de presse, provoque un retournement de situation.


Marat, toujours dans la clandestinité, mène une lutte acharnée contre le régime des mouchards mis en place par La Fayette pour gangrener la garde nationale, l’armée et étouffer par la crainte les initiatives citoyennes.

L’Ami du Peuple fait l’objet d’une surveillance accrue de la part des espions du comité des recherches de l’Assemblée, sa parution est interrompue à deux reprises, suite à des saisies.


Dans ce tome III, des Arguments viennent compléter la chronologie commentée et le matériel d’archives du Guide de lecture. Centrés sur la question des assignats et le thème de la monarchie, ils recomposent les positions politiques que Marat a patiemment élaborées au fil de ses articles


Tome IV: Janvier 1791 - Mars 1791

La collaboration entre Marat et Fréron est un apport caractéristique de ce quatrième volume.

Réintégrés dans la chronologie des Œuvres Politiques, les articles écrits par Marat dans L’Orateur du Peuple forment un véritable complément à L’Ami du Peuple, lequel maintient politiquement le cap, tandis que L’Orateur rassemble la presque totalité des correspondances, à ce moment fort nombreuses.


Cette collaboration amène également à préciser la position du journaliste Marat, non seulement sa relation à Fréron, mais celle aussi à Camille Desmoulins, avec lequel Marat poursuit un véritable dialogue à travers son journal entre août 1790 et février 1791, date de leur rupture.


Pendant tout le trimestre, Marat reste à la pointe du combat. Il subit aussi les assauts les plus diversifiés tendant à falsifier, à dénaturer, voire à annihiler son journal et ses conceptions. Autour du général La Fayette et du club monarchique gravite tout un groupe d’écrivains et d’imprimeurs soudoyés pour appuyer ou justifier les interventions renouvelées et de plus en plus audacieuses de la force armée (Affaires de La Râpée, de La Chapelle, du château de Vincennes). Marat, qui n’a cessé de les dénoncer, est une cible de prédilection.


Pour comprendre les passes d’armes de l’époque, il faut de part et d’autre, faire intervenir de nouveaux personnages. Parmi les mouchards du général, le folliculaire Estienne, littéralement attaché aux pas de Marat, l’aide de camp Desmottes, longuement opposé  aux fameux Vainqueurs de la Bastille.


Dans le camp patriote, les avocats Buirette de Verrières et Parein, dont l’action met cruellement en évidence la carence du pouvoir judiciaire, entièrement soumis lui aussi à l’exécutif, mais aussi Santerre, Sergent et les animateurs du mouvement populaire qui se restructure peu à peu autour des clubs de sections proposés par Marat.


Les Arguments sont nombreux, dans la mesure où la contre-attaque, particulièrement violente, amène Marat à donner sa position sur des questions fondamentales: comment se situer par rapport au clergé et à la question religieuse? comment envisager la dénonciation des hommes publics et la protection des citoyens? comment promouvoir le fonctionnement de la souveraineté populaire?…


Tome V : Avril 1791 - Août 1791

D’échecs en sursauts, la révolution s’achemine vers la cuisante défaite du Massacre des pétitionnaires sur l’autel de la patrie, au Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791. C’est la mort de Mirabeau qui ouvre cette course à tombeau ouvert vers la fuite royale de juin, suivie de très près par cet ultime coup de force de juillet.


Toutes les pièces ont changé sur l’échiquier, mais le cours révolutionnaire est bloqué et l’Etat paralysé: fausse démission de La Fayette, incurie de l’Assemblée nationale, irresponsabilité généralisée, celle du roi en particulier, mettent la France au bord de l’anarchie.


Quant à Marat, il devient bien difficile de le présenter comme un rêveur impénitent, annonciateur de catastrophes, toujours à critiquer ou à dénigrer. Il déconcerte maintenant par la précision des descriptions qu’il a données. Pour peu, on le doterait d’une double vue, même si on ne comprend pas les fondements de cette perspicacité, et qu’on ne cesse de vouloir l’assimiler aux Jacobins, au mouvement républicain, etc. sans l’envisager comme une force politique autonome


La fusillade au Champ-de-Mars provoque la stupeur, mais ce qui relie cet événement au massacre de Nancy ne peut pas être interprété comme inéluctable. C’est le double mouvement du flux et du reflux révolutionnaire qui éclaire cette époque, puisque dans le même temps s’opère la maturation de la vie des sections qui resurgiront l’année suivante et joueront un rôle déterminant le dix août 1792. Ceci explique pourquoi, en vue de la réédition de son œuvre, Marat ait surtout et d’abord apporté ses corrections et des annotations aux volumes qui concernent cette période. C’est en lisant et en relisant les journaux de ce moment crucial qu’il tire en fait son premier bilan de la révolution.


En liaison à ces textes, il est possible de structurer des Arguments sur des thèmes aussi centraux que la force publique, la question ouvrière, le tribunat et la dictature, ainsi que sur la manière dont Marat a construit pièce par pièce ce personnage de l’Ami du Peuple qui le fit passer à la postérité pour le meilleur (la possibilité d’accéder à sa théorie politique) ou le pire (l’engloutissement dans l’imaginaire morticole ou les idéologies d’une gauche surannée).


Tome VI : Août 1791 - Avril 1792

Le tome VI s’ouvre sur une critique très approfondie de la Constitution de 1791, rendez-vous complètement manqué de la révolution. L’approbation de cette Constitution par le roi, aux applaudissements de la France entière, amène Marat à programmer un nouveau départ vers l’Angleterre, voyage-mystère dont la chronique publiée par le journal nourrit une fois de plus son personnage. Marat centre alors son attaque contre les intellectuels du moment, omniprésents dans la nouvelle Assemblée, et qu’il dénonce avec virulence dans sa brochure Les Charlatans modernes.


Déçu, amer, c’est au prix de sa seule obstination et dans l’attente d’un impossible miracle que Marat poursuit son journal, qu’il sera contraint d’abandonner le jour même où le ministre des Affaires étrangères propose à l’Assemblée les mesures concrètes pour la guerre désormais inéluctable et dont Marat sera le premier et assez longtemps, le seul opposant.

C’est alors la plus longue période de silence du journaliste, de décembre 1791 à avril 1792, période infiniment difficile à cerner puisque le journal, fil conducteur de l’édition, fait défaut; période essentielle pourtant, puisque Marat entreprend, à ce moment-là, deux grands ouvrages qui font le bilan de la révolution: Les Chaînes de l’Esclavage (version française) et L’Ecole du Citoyen (manuscrit disparu), dont la parution est annoncée dès le mois de mars 1792.


Période très sensible de la vie personnelle de Marat, qui a rencontré Simonne Evrard, sa compagne jusqu’à la fin de sa vie.


Documents: “Les Charlatans modernes”, “La future faction des «Hommes d’Etat»”, “Scission chez les Cordeliers”, “Révolution ou guerre. Acte II”, “L’Ecole du Citoyen”, “Simonne Evrard”.

Argument: “L’Assemblée et la Constitution”.


Tome VII : Avril - Août 1792

En avril 1792, fort d’une requête du Club des Cordeliers, Marat reprend L’Ami du Peuple, mais bientôt il en interrompt à nouveau la publication qui suivait les événements au jour le jour, et le transforme, sous le même titre, en un véritable journal-pamphlet qui répercute les grands bilans que Marat tire de ses ouvrages en voie de rédaction. La Révolution toute en pantalonnade, La patrie prête à périr et le peuple chantant victoire… sont des titres significatifs de cette transition.


Au moment où se précise un brusque retour à l’action, quelques semaines avant le 10 août 1792, Marat transforme alors ces pamphlets en lettres ouvertes aux sections, aux fédérés, aux Parisiens.


La plus grande partie de ce tome est composée par le texte des Chaînes de l’Esclavage, ouvrage rédigé à l’origine en anglais par Marat à l’occasion des élections anglaises de 1774 et dont il élabore la version française dans la première moitié de 1792. Entre ces deux textes, la version primitive anglaise et l’édition de l’an I, on doit parler de continuité - le plan des deux ouvrages, les chapitres mêmes dont ils se composent, l’esprit des deux textes sont identiques - et de différence. L’ouvrage français présente un volume presque double du texte d’origine. Confronter ces deux textes page après page présente un intérêt central, celui de voir concrètement ce que l’auteur a ajouté ou retranché au terme de trois années de révolution.


Tome VIII : Août 1792 - Janvier 1793

En août-septembre 1792, Marat donne à ses messages la forme percutante de grandes affiches qu’il placarde dans Paris entre la prise des Tuileries et la réunion de l’Assemblée conventionnelle.


Nouvelle étape dans le long périple d’un journaliste proscrit : le voici à présent membre de cette Assemblée. Aussi la signature de Marat en couverture des trois derniers tomes a-t-elle évolué en conséquence.

A la Convention, Marat intervient avec force, et le plus souvent à contre-courant, dans un climat de luttes acharnées. A la continuité du journal s’ajoute désormais celle de ses Discours, dont l’intervention spectaculaire du 25 septembre 1792 constitue le prototype.

Pour rendre ces discours de la manière la plus complète possible, tout en donnant à chaque élément la place qui est la sienne, l’édition s’appuie sur le dépouillement de 52 journaux parisiens qui suivent, à ce moment-là, les débats de la Convention nationale ou de la Société des Jacobins. Quand on dispose d’un compte-rendu fait par Marat lui-même, il est présenté en parallèle au compte-rendu “de référence”, c’est-à-dire le compte-rendu le plus complet, trouvé dans la presse. L’ensemble est augmenté par un système de notes qui présentent les ajouts, variantes ou notices explicatives provenant de l’ensemble des journaux dépouillés.


Quoique membre du législatif, Marat reste en permanence menacé de proscription. Il est forcé de se tenir prudemment à l’écart de l’Assemblée en octobre-novembre, les propositions de décret en vue de son arrestation se succédant encore de décembre 1792 à avril 1793.


Son rôle dans le procès du roi est central. Dans les résistances opposées par la plupart des membres de la Constituante et de la Législative, il reconnaît essentiellement une tentative de masquer leurs propres compromissions avec le pouvoir exécutif. Marat est donc l’auteur de la proposition d’un vote personnel et motivé de chaque membre de la Convention à la tribune de l’Assemblée.

Il se révèle aussi le partisan non d’une condamnation de la monarchie, mais d’un jugement circonstancié de ce monarque-là pour ses crimes contre la nation.

Dans le premier de ses discours, il insiste sur la notion centrale de responsabilité du pouvoir exécutif, sans laquelle il n’est que despotisme.

Dans le deuxième, il livre une réflexion fondamentale sur l’exercice de la souveraineté, le rôle du peuple et des différents pouvoirs.


Tome IX : Janvier - Juin 1793

Trouvant son point de départ au lendemain de la mort de Louis XVI, le tome IX nous fait vivre la lutte que Marat engage contre la “faction des hommes d’Etat” et contre ceux qui, pour lui, en sont les agents volontaires ou inconscients: “Enragés” ou “dindons patriotes”.

Cette lutte, il la mène principalement avec l’arme de la pondération, tantôt en invitant les députés égarés à voter avec la Montagne les grandes mesures de salut public, tantôt en fustigeant la “faction des hommes d’Etat” qui veut empêcher le fonctionnement de la Convention.


Dans ce contexte, Marat apparaît de plus en plus comme le véritable leader de la Montagne, et c’est en tant que président de la Société des Jacobins, dont il contresigne une adresse, qu’il est mis en accusation.

Avec Louis XVI, Marat sera le seul homme de la révolution à faire l’objet d’un vote nominal motivé.

Acquitté, il sera reconduit en triomphe à l’Assemblée.


Loin de vouloir dissoudre la Convention nationale, ainsi qu’on l’en accuse, Marat montre par sa modération et sa fermeté qu’il en est le véritable défenseur. Un mois à peine après son triomphe, il demande la réhabilitation de la Convention par l’éviction des “hommes d’Etat”. C’est sur l’évocation précise du rôle de Marat dans ces journées de juin que se termine le tome IX.


Tome X : Juin - Juillet 1793

Le tome X s’étend du retrait volontaire de Marat de la Convention le lendemain du 2 juin à une retraite forcée, due à un accès de sa maladie, mais sans pour autant que le journal ne soit interrompu, sauf par l’assassinat qui intervient le 13 juillet.

Le dernier numéro du journal est donc daté du 14 juillet 1793.


Ce tome X rassemble également le Guide de lecture des tomes VIII, IX et X, c’est-à-dire de l’ensemble de la période du 10 août 1792 au 13 juillet 1793. Il traite donc des premiers pas de Marat dans la vie publique: sa participation au comité de surveillance de la Commune de Paris, sa présence dans l’assemblée électorale. Il présente ensuite les différentes étapes de l’action de Marat à la Convention nationale et donne des compléments aux différentes séances, en rendant compte de leur contexte ou des réactions qu’elles ont suscitées dans la presse. En raison de l’importance des enjeux du moment, le Guide de lecture s’étend parfois jusqu’à relever les analyses de différents historiens sur les prises de position de Marat.


Documents: “Les Placards de Marat en août-septembre 1792”, “Les députés des départements des Bouches-du-Rhône à la Convention nationale à Marat”, “Le libelliste Gorsas aux sources de la légende noire de Marat”, “Les amis de l’Ami du peuple”, “Pièces à verser au dossier du procès de Marat”.

Arguments: “Marat Jacobin?”, “Le drame de la conquête belge”.


Le tome X offre un Index en trois parties: noms de personnes, noms de lieux, ouvrages cités

(8.500 entrées).


Une Postface des éditeurs clôture le travail.


Informations complémentaires

donnant une mesure du contenu général

1. Œuvres

1.1. Les journaux


Moniteur patriote, no 1

Publiciste parisien, nos 1 à 5

L’Ami du Peuple, nos 6 à 40, 42, 45, 51 à 57, 70 à 105 (interruption)

Le Junius français, nos 1 à 13

L’Ami du Peuple, nos106 à 525, 529 à 626 (interruption), nos 627 à 685

Journal de la République française, nos 1 à 143

Publiciste de la République française, nos 144 à 150

Observations à mes commettants, nos 151 à 155

Profession de foi de Marat, l’Ami du Peuple, [n°156]

Publiciste de la République française, nos 157 à 242

_____________________________________________________________


QUANTIFICATION DES JOURNAUX DE JEAN-PAUL MARAT


Il s’agit ici des numéros stricto sensu, sans les Feuilles extraordinaires, sans les numéros restés à l’état de manuscrits (nouvelle série de l’AP), sans les numéros non mis en vente (ex-JRF n°43) ou réédités avec des modifications (JRF n°133)

Moniteur patriote   [1]

L’Ami du Peuple      [685]

Les nos 41, 43, 44, 47 à 50, 58 à 69, 526 à 528 n’ont jamais paru   [- 23]

Quatre nos ont été utilisés en double: 542, 570, 583 et 681              [+ 4]

Junius français       [13]

Journal et Publiciste de la République française     [242]


TOTAL DES NUMEROS :  922


Numéros de 8 pages                                                                                               906 x 8 = 7.248

Numéro de 10 pages (AP n°3)                                                                               1 x 10 =        10

Numéros de 12 pages (AP nos 1, 4, 5, 21, 140, 407)                                              6 x 12 =        72

Numéros de 16 pages (AP nos 208, 211, 215, 216, 235, 389, 395, 415, 435)        9 x 16 =      144


TOTAL DES PAGES : 7.474

_____________________________________________________


1.2. Autres œuvres écrites


Tome I 

Offrande à la Patrie [p.1-28]  - Supplément de l’Offrande à la Patrie [p. 29-54]  - Plan de Constitution [p. 69-105]

Prospectus du Publiciste parisien (manuscrit et imprimé) [p. 107-115] - Numéros inédits du journal (nouvelle série), nos 29 à 41, 43, 44, 46, 60 [p. 311-428] - Manuscrit (11 décembre 1789)  [p. 433-435] - Prospectus de L’Ami du Peuple (décembre 1789) [p. 469-471] - Dénonciation contre Necker [p. 582-618] - Manuscrits [p. 637-652]


Tome II

Appel à la nation [p. 653-685] - Nouvelle dénonciation contre M.Necker [p. 693-716] - Marat à Breguet [p. 732]

Marat à Camille Desmoulins [p. 733] - Marat au tribunal de police [p. 768] - Supplique aux pères conscrits, adressée à Desmoulins [p. 949-954] - Plan de législation criminelle (Notice) [p. 1045-1047] - Infernal projet des ennemis de la révolution [p. 1055-1057] - C’en est fait de nous ! [p. 1115-1121] - On nous endort, prenons-y garde  [p. 1186-1192] - C’est un beau rêve, gare au réveil [p. 1284-1288] - L’affreux réveil [p. 1315-1320]


Tome III

Relation fidèle des malheureuses affaires de Nancy [p. 1396-1400] - Relation authentique de ce qui s’est passé à Nancy [p. 1444-1451]

Collaborations à L’Orateur du Peuple

vol.2, n°XLV [p. 1511-1512] ; n°XLVII [p. 1523-1524]

vol.3, n°II [p. 1612] ;  n°XXXIII [p. 1781]

vol.4, n°II [p. 1928-1930]

Le général Motier vendu par ses mouchards [p. 1961-1969]


Tome IV

Déclaration et procuration à Buirette de Verrières [p. 2098]

Collaborations à L’Orateur du Peuple,

vol.4, nos XXXVIII à XL [p. 2158-2160} ; n°XLII [p. 2173-2175] ; n°XLVI [p. 2204-2207];

LIII à LXVI [p. 2250-2251, 2272, 2279-2282, 2302-2303, 2315-2318, 2329-2331, 1338-2341, 2347-2350, 2357-2358, 2364-2367, 2373-2374, 2381-2382, 2388-2389]

vol.5, nos I à X [p. 2397-2400, 2412, 2424-2427, 2433-2435, 2442-2445, 2452-2454, 2462-2465, 2471-2474, 2485-2488, 2494-2497] ; n° XV [p. 2525 ; n° XVI [p. 2532] ; n° XVIII [p. 2544] ; n° XXIII [p.2579-2582]


Tome V

Collaboration à L’Orateur du Peuple

vol.7, n°II  [p. 3177-3178]

Marat à …  [p. 3217] - Manuscrits  [p. 3218]


Tome VI

Les Charlatans modernes  [p. 3348-3379]

Collaboration à L’Orateur du Peuple

vol.9, n°XXI  [p. 3744-3747]

Manuscrit  [p. 3803-3810] - Prospectus de l’Ecole du Citoyen [p. 3817-3821]


Tome VII

Manuscrit. Vices de la Constitution [p. 3971-3972] - Billets manuscrits [p. 4108-4110] - Billet manuscrit [p. 4117]

L’Ami du Peuple aux fédérés des 83 départements [p. 4158-4159] L’Ami du Peuple aux Français patriotes

[p. 4160-4163] - Les Chaînes de l’Esclavage [p. 4167-4663] - The Chains of Slavery [p. 4176-4658]


Tome VIII

Marat, l’Ami du Peuple, aux braves Parisiens (Placard) [p. 4699-4700] - Marat, l’Ami du Peuple, à ses concitoyens (Placard) [p. 4701-4703] - Marat, l’Ami du Peuple, aux amis de la patrie (Placard) [p. 4704-4706]

Marat, l’Ami du Peuple, à L.P.J. d’Orléans (Placard) [p. 4708-4711] - Circulaire du comité de surveillance de la Commune [p. 4712-4715] - Marat, l’Ami du Peuple, aux bons Français (Placard) [p. 4717-4720] - Marat, l’Ami du Peuple, à ses concitoyens les électeurs (Placard [p. 4721-4727] - Marat, l’Ami du Peuple, aux amis de la patrie (Placard) [p. 4736-4740] - Marat, l’Ami du Peuple, à Maître Jérôme Pétion (Placard) [p. 4744-4747]

Œuvres politiques et patriotiques. Prospectus [p. 4918-4922] - Opinion de Marat, l’Ami du Peuple sur le jugement de l’ex-monarque [p. 5199-5209] - Discours de Marat sur la défense de Louis XVI [p. 5470-5496]


Tome IX

Circulaire de la Société des Jacobins [p. 6024-6027]


1.3. Correspondances

Tome I

Lettre à l’Assemblée nationale [p. 55]; Lettre au président des Etats Généraux [p. 66-68];

Lettre à M.Joly [p. 257-259] ; Marat à Desmoulins [p. 481]; Marat à Quinquet de Monjour [p. 546];

Marat au tribunal de police [p. 560]

Tome II

Lettre de Marat, l’Ami du Peuple contenant quelques réflexions sur l’ordre judiciaire [p. 686-690];

Marat à Kéralio [p. 691]; Lettre à M.le président de l’Assemblée nationale [p. 717-719]

Tome III

Marat à Camille Desmoulins [p. 1744-1746]

Tome IV

Déclaration et procuration à Buirette de Verrières [p. 2098]; Marat au président du Club des Cordeliers [p. 2264]

Tome V

Marat à Breguet [p. 2721-2722]


Additions aux tomes I à V

I

Marat au président du district des Cordeliers (6 ou 7 octobre 1789) [p. 3827] ;

Affaire de M.Marat (29 octobre 1789) [p. 3828-3830] ; Marat à Lablée (15 ou 16 janvier 1790) [p. 3831-3832]

II

Marat à Camille Desmoulins (juin 1790) [p. 3843] ; Marat à Camille Desmoulins (juin 1790) [p. 3844]

V

Marat à … (20 juillet 1791) [p. 3845]


Tome VI

Marat à Simonne Evrard [p. 3811]; Marat à Méquignon [p. 3812]; Marat à Delisle [p. 3813-3814];

Marat au président du Club des Cordeliers [p. 3815-3816]; Marat à Locré [p. 3816]; Marat à Pétion [p. 3822-3823]

Tome VII

Marat à Camille Desmoulins (19 mai 1792) [p. 4003]

Tome VIII

Lettre de Marat au ministre de l’Intérieur (fin août 1792) [p. 4707]; Lettre de Marat à Danton (septembre 1792), [p. 4727]; Lettre de Marat aux Jacobins [p. 5045]; Marat au comité de sûreté générale [p. 5329-5330];

Lettre de Marat à Guermeur (27 décembre 1792) [p. 5371]

Tome IX

Lettre de Marat à la Convention nationale (13 avril 1793), [p. 6098-6103]; Lettre de Marat aux Jacobins

(19 avril 1793), [p. 6130-6134]; Lettre de Marat à Collet (16 mai 1793), [p. 6320];

Lettre de Marat à Lemoine-Laplanche (29 mai 1793), [p. 6420]

Tome X

Marat à la Convention nationale [p. 6445-6447]; Marat au président de la Convention (4 juin 1793), [p. 6455];

Marat à Audouin (13 juin 1793), [p. 6503]; Marat aux Jacobins (20 juin 1793), [p. 6549-6551];

Marat à la Convention (21 juin 1793), [p. 6558-6559]; Marat à la Convention (25 juin 1793), [p. 6570];

Marat à la Convention (30 juin - 2 juillet 1793), [p. 6604]; Marat à Bouchotte (4 juillet 1793), [p. 6617];

Marat à Thuriot (4 juillet 1793), [p. 6618-6619]; Marat à la Convention (4 juillet 1793), [p. 6620-6624]


1.4. Interventions publiques

1.4.1 A la Convention nationale (125)


Tome VIII

1792

25 septembre [p. 4754-4773]; 29 septembre [p. 4798]; 1er octobre [p. 4810-4812]; 4 octobre [p. 4830-4843];

11 octobre [p. 4882-4888]; 12 octobre [p. 4894-4897]; 18 octobre [p. 4950-4959]; 24 octobre [p. 4994-5009];

26 novembre [p. 5147]; 30 novembre [p. 5168-5169]; 1er décembre [p. 5175]; 5 décembre [p. 5210-5213];

6 décembre [p. 5220-5227]; 7 décembre [p. 5234-5245]; 10 décembre [p. 5264-5265]; 11 décembre [p. 5266-5269];

13 décembre [p. 5274-5279]; 15 décembre [p. 5290]; 18 décembre [p. 5310-5311]; 19 décembre [p. 5317];

25 décembre [p. 5354-5363]; 26 décembre [p. 5364]; 31 décembre [p. 5396-5403]


1793

1er janvier [p. 5409]; 2 janvier [p. 5415]; 3 janvier [p. 5420-5423]; 4 janvier [p. 5424-5425]; 5 janvier [p. 5426-5427];

6 janvier [p. 5428-5431]; 7 janvier [p. 5432-5433]; 9 janvier [p. 5447]; 11 janvier [p. 5456]; 14 janvier [p. 5503];

15 janvier [p. 5510-5513]; 16 janvier  [p. 5520-5525]; 18 janvier [p. 5531]; 19 janvier [p. 5538-5543]; 20 janvier [p. 5549];

22 janvier [p. 5555]


Tome IX

29 janvier [p. 5591]; 1er février [p. 5591]; 1er février [p. 5600-5601]; 2 février [p. 5606-5607]; 3 février [p. 5616-5617];

5 février [p. 5622]; 7 février [p. 5627]; 10 février [p. 5641]; 11 février [p. 5648-5651]; 12 février [p. 5658-5663];

13 février [p. 5670-5672]; 15 février [p. 5681]; 16 février [p. 5686]; 17 février [p. 5691]; 20 février [p. 5706-5709];

21 février [p. 5718-5723]; 26 février [p. 5754-5761]; 2 mars [p. 5784-5785]; 3 mars [p. 5792-5793]; 6 mars [p. 5808-5809];

9 mars [p. 5816]; 10 mars [p. 5816]; 12 mars [p. 5822-5837]; 13 mars [p. 5838-5845]; 14 mars [p. 5856-5857]; 16 mars [p. 5869]; 18 mars [p. 5870-5871]; 21 mars [p. 5888-5889]; 23 mars [p. 5895]; 25 mars [p. 5905]; 27 mars [p. 5922-5923];

28 mars [p. 5932-5933]; 29 mars [p. 5942-5945]; 30 mars [p. 5954-5955]; 31 mars [p. 5956-5959]; 1er avril [p. 5970-5975];

2 avril [p. 5986-5991]; 3 avril [p. 6000-6007]; 4 avril [p. 6013]; 5 avril [p. 6018-6023]; 6 avril [p. 6034-6043]; 7 avril [p. 6050-6051];

8 avril [p. 6054-6055]; 9 avril [p. 6062]; 10 avril [p. 6068-6069]; 11 avril [p. 6076-6083]; 12 avril [p. 6088-6097];

24 avril [p. 6184-6185] ; 26 avril [p. 6191] ; 27 avril [p. 6202-6203] ; 28 avril [p. 6210-6211]; 29 avril [p. 6218-6220];

30 avril [p. 6226-6227]; 1er mai [p. 6228-6229]; 2 mai [p. 6237]; 4 mai [p. 6248-6249]; 5 mai [p. 6256-6257]; 6 mai [p. 6266];

7 mai [p. 6272-6275]; 8 mai [p. 6282-6285]; 10 mai [p. 6300-6301]; 11 mai [p. 6307]; 12 mai [p. 6308-6309]; 13 mai [p. 6315];

14 mai [p. 6315]; 17 mai [p. 6326-6329]; 18 mai [p. 6334-6341]; 19 mai [p. 6348-6349]; 20 mai [p. 6360-6362]; 21 mai [p. 6367];

23 mai [p. 6374-6377]; 24 mai [p. 6384-6385]; 25 mai [p. 6392-6395]; 26 mai [p. 6402-6403]; 27 mai [p. 6406-6413];

28 mai [p. 6414]; 30 mai [p. 6426]; 31 mai [p. 6432]; 1er juin (matin) [p. 6433]; 1er juin (soir) [p. 6438-6441];

2 juin [p. 6442-6444]


Tome X

6 juin [p. 6467]; 17 juin [p. 6524-6527]; 18 juin [p. 6533-6536]; 5 juillet [p.  6622]; 6 juillet [p. 6635]


1.4.2. A la Société des Jacobins (31)

1792

Tome VIII

26 septembre [p. 4779]; 12 octobre [p. 4898-4899]; 15 octobre [p. 4916-4917]; 17 octobre [p. 4936-4943];

22 octobre [p. 4980-4981]; 23 octobre [p. 4988]; 16 décembre [p. 5296-5300]; 30 décembre [p. 5388-5389]


1793

Tome IX

27 janvier [p. 5578-5581]; 20 février [p. 5710-5711]; 25 février  [p. 5746-5747]; 6 mars [p. 5810-5811]; 13 mars [p. 5846-5849];

22 mars [p. 5896-5897]; 24 mars [p. 5898-5899]; 25 mars [p. 5906-5909]; 27 mars [p. 5924-5925]; 31 mars [p. 5960-5963];

1er avril [p. 5976-5979]; 2 avril [p. 5992-5993]; 3 avril [p. 6008]; 7 avril [p. 6052-6053]; 26 avril [p. 6192-6195];

1er mai [p. 6230-6231]; 5 mai [p. 6258-6259]; 9 mai [p. 6292-6293]; 19 mai [p. 6350-6353]; 26 mai [p. 6404-6405]


Tome X

3 juin [p. 6448-6449] ; 7 juin [p. 6473]; 12 juillet [p. 6660]


1.4.3. Autres interventions publiques


Tome VIII

Assemblée électorale de Paris (septembre 1792) [p. 4716] - Marat à Dumouriez (16 octobre 1792) [p. 4930]

Marat à Basire (18 novembre 1792) [p. 5106-5108] - Comité de sûreté générale (27 novembre 1792) [p. 5153]

Marat à Westermann (9 janvier 1793) [p. 5448]


Tome IX

Séance des Cordeliers du 10 mars 1793 [p. 5816] - Séance des Cordeliers du 12 mars 1793 [p. 5821]

Comité de défense générale du 28 mars 1793 [p. 5934-5935] - Interrogatoire de Marat, 23 avril 1793 [p. 6165-6169]

Tribunal criminel révolutionnaire, 24 avril 1793 [p. 6170-6183]

Section du Théâtre-Français du 5 mai 1793 [p. 6260-6261]

Séance de la Commune de Paris du 1er juin 1793 [p. 6434-6437]


Tome X

Comité de salut public, du 4 juin 1793 [p. 6455] - Section de Bonconseil du 9 juin 1793 [p. 6480-6481]

Comité de salut public du 10 ou 11 juin 1793 [p. 6486] - Séance des Cordeliers, du 30 juin 1793 [p. 6592]



TITRES DES DOCUMENTS ET DES ARGUMENTS

QUI COMPOSENT LE GUIDE DE LECTURE DE L’EDITION PRINCEPS POLE NORD


Documents

50 lettres adressées à Marat fin 1789-début 1790 - Le dossier de l’Affaire Marat au district des Cordeliers, le 22 janvier 1790 - La saga des faux Ami du Peuple - L’Affaire Danton-Marat

Révolution ou guerre, acte I - Le Plan de législation criminelle - C’en est fait de nous, chronique d’un scandale annoncé - Marat et le Club helvétique - Le gang du général La Fayette - L’imbroglio judiciaire de décembre 1790-janvier 1791 - Plaidoyer de Buirette de Verrières - L’Ami et L’Orateur du Peuple - Camille (Desmoulins) et Jean-Paul (Marat) - La Fayette «Motier l’un, Motier l’autre» - Le Club des Cordeliers - Les faux Ami du Peuple de juillet 1791 - Les Charlatans modernes - La future faction des «Hommes d’Etat» - Scission chez les Cordeliers - Révolution ou guerre, acte II - L’Ecole du Citoyen - Simonne Evrard - Des Chains aux Chaînes - Les Placards de Marat en août-septembre 1792 - Les députés des Bouches-du-Rhône à la Convention nationale à Marat - Le libelliste Gorsas, aux sources de la légende noire de Marat - Les amis de l’Ami du Peuple - Procès et triomphe de Marat en avril 1793


Arguments

Les assignats - La monarchie - La dénonciation - La constitution civile du clergé - Les assemblées civiles et l’exercice de la souveraineté - La Force publique - La question ouvrière - Un tribun, un dictateur - Marat et son double - L’Assemblée et la Constitution - Marat jacobin ? - Le drame de la conquête belge     

Les 12 volumes d’une collection de journaux de Marat, corrigée de sa main en vue de leur réédition (collection Rosebery), est désormais consultable à la Bibliothèque nationale de France - BnF (Réserve précieuse).